L’espèce objet du projet est Hieraaetus fasciatus* (Viellot, 1822) ou Aquila fasciata. Egalement connue en castillan comme « águila de Bonelli », « águila perdicera » ou « águila-azor perdicera »..
L’Aigle de Bonelli est inscrit à l’Annexe I de la Directive 2009/147/EC Oiseaux de l’UE et aux annexes II des Conventions de berne, Bonn et CITES. L’espèce fait partie de la liste du Comité Ornis des espèces d’oiseaux prioritaires pour le financement de programmes LIFE.
L’Aigle de Bonelli est également sujet à divers degrés de protection aux niveaux national et régional.
L’Aigle de Bonelli est une espèce rupestre et thermophile qui, en Europe, occupe des habitats méditerranéens avec des reliefs marqués, depuis le niveau de la mer jusqu’à une altitude de 1500 m. Son habitat de prédilection est constitué de milieux ouverts avec de petits bosquets et des arbustes dispersés, entremêlés de terrains cultivés et de maquis méditerranéens.
Il niche généralement sur des falaises, en maintenant un ou plusieurs nids en état. Il réalise une seule ponte double. La période de reproduction s’étend depuis le début de février jusqu’à la fin juin. L’incubation dure 37 à 41 jours et les poussins restent 60 à 70 jours au nid. Les poussins commencent à voler au milieu du mois de juin et restent sur le territoire natal jusqu’au mois de septembre.
Les individus reproducteurs sont territoriaux, monogames et sédentaires. L’étendue du territoire peut varier entre 40 et 120 Km2, en fonction des disponibilités alimentaires. Il se nourrit de proies de taille moyenne, qu’il capture en vol ou au sol, à partir de points d’affut ou de vols planés. Il pratique la chasse en tandem. Son régime alimentaire se compose de lapins, de corvidés, de perdrix, de pigeons, de rapaces et autres oiseaux, ainsi que de rongeurs et de lézards.
On note une dispersion juvénile importante et les jeunes parviennent à la maturité sexuelle au bout de 3-4 ans, avec une certaine tendance à la philopatrie envers les territoires natals. La longévité en milieu naturel est estimée à 20-25 ans. Le caractère dispersif des jeunes rend difficile le suivi et le renforcement de l’espèce. Aussi est-il nécessaire de mettre en œuvre un monitoring et un suivi suffisamment détaillé des jeunes oiseaux.